« Rassembler les cochons est un cauchemar », dit Paul Cannington. « C'est un peu comme rassembler des chats. Ils vont où ils veulent. »

Paul Cannington est gestionnaire de la santé, de la sécurité et de l'environnement (SSE) pour PCL en Australie, où il contribue à assurer la sécurité des personnes – entre autres – sur les sites de projets.

Sur de nombreux sites de PCL, la gestion de la faune et de la flore sauvages fait partie du quotidien. M. Cannington rencontre régulièrement des serpents, des araignées, des kangourous et, bien sûr, des cochons.

Sa rencontre avec des intrus porcins a eu lieu lors d'un récent projet solaire construit sur des terres agricoles, dont le propriétaire élevait des cochons de basse-cour.

« Ils sont sortis et se sont dirigés vers la ferme solaire », raconte M. Cannington. « Nous avions donc deux adultes et deux petits cochons qui couraient autour du projet. Ils n'étaient pas dangereux, mais ils ont passé quelques jours à errer dans le champ du projet avant que nous puissions les ramener là où ils étaient censés être. »

« Il suffit de les poursuivre et ils courent comme des fous! »

La technique que Cannington a apprise lui-même pour rassembler les cochons n’est qu'un des moyens utilisés par PCL pour assurer la sécurité de tous, humains et animaux, sur un site de travail. Lorsqu'on trouve des animaux sauvages sur un chantier, explique-t-il, la meilleure approche est aussi la plus simple : ne rien faire.

« Déplacer activement un animal est généralement un dernier recours », dit-il. « Prenez les serpents, par exemple - la plupart du temps, un serpent va trouver son propre chemin. On pourrait parler d’auto-relocalisation. Vous le laissez se déplacer vers un endroit où il n'y a personne autour. »

Cette philosophie « vivre et laisser vivre » guide également Mel Rostron, gestionnaire SSE de l'équipe de PCL au Texas, où il rencontre des serpents à sonnettes, des cochons sauvages, des coyotes, des abeilles, etc.

« Si nous pouvons les laisser tranquilles, nous le faisons », dit-il. « Ils finiront par partir. C'est lorsqu'ils sont ciblés qu'ils se sentent en danger et deviennent dangereux. »

Cannington et Rostron sont beaucoup plus proactifs lorsqu'il s'agit du côté bipède de la relation entre les humains et la faune. Ils se donnent beaucoup de mal pour s'assurer que chaque membre de chaque équipe sur chaque projet sur lequel ils travaillent sait comment traiter en toute sécurité les animaux sauvages qu'il rencontre au cours de son travail.

« Nous abordons la question de la sécurité des animaux sauvages lors de chaque réunion de sécurité hebdomadaire », explique M. Rostron. « Celle-ci change avec les saisons - un jour, nous serons inondés d'abeilles. Un mois plus tard, ce seront les araignées. Nous faisons également venir des experts pour partager leurs connaissances. »

L'un des conseils que Rostron partage avec ses collègues du Texas, région riche en serpents à sonnette, est de « donner un coup de pied avant de toucher ».

« Cela signifie simplement donner un coup de pied à quelque chose avant de le ramasser », explique-t-il. « Un morceau de contreplaqué pourrait avoir un scorpion ou un serpent à sonnettes en dessous. Au Texas, les serpents à sonnettes ont appris que s'ils cliquetaient beaucoup, un cochon sauvage les mangerait. Alors maintenant, ils ne cliquettent plus autant ».

Le plus grand conseil de sécurité contre les serpents que Cannington donne à ses pairs est de garder le site aussi propre que possible.

« Si vous gardez votre zone de travail bien rangée et enlevez les débris, l’environnement est beaucoup moins favorable au serpent », dit-il. « Cela réduit le risque pour tout le monde ».

La plupart des travailleurs sont formés pour avertir leur équipe de sécurité lorsqu'ils rencontrent des animaux sauvages, puis les éviter jusqu'à nouvel ordre. Mais PCL propose également des formations régulières pour les personnes désirant en savoir plus sur la manipulation en toute sécurité des membres du règne animal.

En Australie, par exemple, Cannington et son équipe font appel à un entrepreneur qui organise un programme de deux jours sur la sécurité relative aux serpents.

« Certaines personnes ont une phobie des serpents, alors nous ne rendons pas cette formation obligatoire », explique-t-il, « mais pour les personnes qui veulent s'impliquer, nous le faisons. Je dirais que nous avons environ 10 volontaires pour un projet moyen ».

Rostron et Cannington élaborent également des plans d'urgence au cas où un travailleur serait blessé par un animal sauvage. Rostron, par exemple, appelle les hôpitaux à proximité au début d'un projet pour savoir lesquels ont de l'antivenin à disposition en cas de morsure de serpent. Il met également en place des réseaux de caméras sur les sites de travail pour observer les mouvements de la faune.

Cannington et Rostron sont tous deux fascinés par le monde naturel et, au pied levé, ils sont capables d'énumérer une liste apparemment infinie d'espèces qu'ils ont vues sur le site.

« Nous avons la responsabilité de prendre soin de l'environnement », déclare Cannington. « Il s'agit parfois d'une responsabilité contractuelle, mais la responsabilité sociale existe toujours. »

Dans leur appréciation du monde naturel, les deux hommes ne sont pas du tout inhabituels parmi les employés de PCL. John Poole, fils du fondateur de PCL, Ernest Poole, et longtemps co-président de l'entreprise, était un grand partisan des projets de préservation de la nature. Canards Illimités, par exemple, a donné son nom à un site en zone humide en Alberta. John et sa femme ont également joué un rôle majeur dans la création de la plus grande initiative privée de conservation de l'histoire du Canada.

« Nous sommes de bons intendants, vous savez », dit Rostron. « Nous sommes PCL. »